Crédit photo : campagne “IVG : mon corps mon choix mon droit” du Ministère des Solidarités et de la Santé

L'IVG (interruption volontaire de grossesse), est un droit qui existe en France depuis la loi Simone Veil, du 17 janvier 1975. Il permet aujourd'hui à toute personne enceinte, y compris mineure, d’avorter en cas de grossesse non désirée, dans les 14 premières semaines de grossesse ❌

Comment se passe un avortement ?

Il existe deux méthodes d’IVG :

1. L’IVG médicamenteuse : elle consiste à prendre deux médicaments à 24/48 heures d'intervalle : le premier interrompt la grossesse, le deuxième provoque l'expulsion de l'embryon.

Cette méthode peut être pratiquée dans un cabinet médical (médecin, gynécologue, sage femme), centre de santé, à l'hôpital/clinique ou à domicile jusqu'à la fin de la 7e semaine de grossesse 💊

2. L’IVG instrumentale : opération chirurgicale réalisée en établissement de santé (hôpital ou clinique) qui consiste à dilater le col de l'utérus pour évacuer l’embryon par aspiration. Elle est autorisée en France aujourd’hui jusqu'à la fin de la 14e semaine de grossesse 🩺

Dans les deux cas, l’avortement est pris en charge à 100% par la sécurité sociale 💰

Un droit limité dans le monde
L’IVG est un droit très fragile dans le monde. Pourtant, il est essentiel pour tous.tes✊

Le 8 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la France est devenue le premier et le seul pays au monde à inscrire la “liberté d’avoir recours à une IVG” dans sa Constitution ! Cette mesure est une garantie supplémentaire de la protection de ce droit fondamental dans le pays. Cependant, si elle a été prise, c’est bien pour se prémunir contre les menaces constantes qu’il subit, ici et ailleurs dans le monde...  

Et malheureusement, sur la planète Terre, 42% des personnes qui pourraient avoir besoin d'avoir recours à un avortement vivent dans un pays où celui-ci est restreint ou interdit ⛔

La criminalisation de l’IVG ne la fait pas disparaître, bien au contraire, mais elle la rend plus dangereuse puisqu’elle entraîne des avortements clandestins ou non médicalisés, aux conséquences souvent dramatiques.

En Europe, l'IVG est légale partout sauf au Vatican, à Malte, en Andorre et en Pologne. Elle est interdite ou soumise à des conditions dans plusieurs pays, car considérée comme un crime ❌ En effet, dans la majorité du monde, l’avortement est très encadré, et n’est autorisé que lorsque la grossesse présente un risque pour la santé de la mère ou du foetus (Arabie Saoudite, Finlande, Pakistan, Colombie…), ou en cas de viol ou d’inceste (Monaco, Chili, Brésil…).

Ces dernières années, les droits sexuels et reproductifs sont particulièrement remis en question avec la montée du conservatisme : 
👉 En 2020, le droit à l’IVG a disparu en Pologne,
👉 Depuis 2022, en Hongrie, un nouveau décret contraint les femmes désirant avorter à écouter les battements de cœur du fœtus avant,
👉 En 2022, la Cour suprême a révoqué le droit constitutionnel à l'IVG aux Etats-Unis (révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui datait de 1973). De nombreux Etats américains ont ainsi totalement interdit l’avortement, même en cas de viol ou d’inceste ; parmi eux le Texas, le Mississippi ou le Wisconsin 🚫

Pas un choix facile
Vécu comme une libération pour certaines personnes, ou comme un moment douloureux et traumatisant pour d'autres, l'IVG n'est jamais un choix facile. Il demande beaucoup de force et de courage 💪

Personne n’a le droit de juger cet acte qui n’est ni égoïste, ni illégitime. Car ne l’oublie pas, ton corps, c’est ton choix ! ​​L’avortement est un droit fondamental dont tous.tes devraient disposer ! ⚖

Comment faire quand on est mineur ? 
L’IVG est aussi un droit fondamental pour une personne mineure. Pour avorter, elle peut se diriger vers un médecin, un gynécologue, une sage-femme, mais aussi vers le Planning Familial, un Centre de Santé Sexuelle ou encore une infirmière qui saura la diriger vers la bonne structure 🏥

Un.e mineure qui souhaite avorter n’est pas seul.e Il.elle doit être accompagné.e par un adulte qui pourra l’épauler dans toutes les étapes de la procédure. Cet adulte peut être un parent, ou une personne majeure de confiance, si il.elle souhaite garder le secret 🤫

Sache que la personne mineure peut bénéficier d’un anonymat total dans sa démarche d’avortement ✅